Art de vie
L’Excellence d’une méthode, l’art d’un savoir
Introduction
Nicolas est un passionné des langues et cultures asiatiques.
Il a étudié la littérature chinoise en langue originale et ancienne. À son compteur :
ans d’apprentissage du chinois
pages de littérature chinoise moderne et ancienne en langue originale
heures d’apprentissage
Sa passion pour la langue et la culture chinoises l’ont amené à continuer ses études à Taïwan en tant qu’étudiant boursier du gouvernement de Taïwan pour parfaire son niveau de connaissance après l’obtention d’une Licence de Chinois à l’INALCO.
Il s’est vite rendu compte une fois sur place que beaucoup d’occidentaux expérimentés vivant plusieurs années à Taïwan avec une pratique quotidienne du chinois dans le domaine professionnel, en parallèle d’un apprentissage continu de la langue dans une école, rencontraient toujours des problèmes avec la prononciation de cette langue.
Cela l’a incité à créer une méthode sur la prononciation du chinois pour permettre à des apprenants débutants comme confirmés d’obtenir une prononciation irréprochable en un minimum de temps.
Il s’est pour cela intéressé à la phonologie du français, tout en continuant de se spécialiser sur celle du chinois.
Très intéressé par la pédagogie et la culture d’entreprise, Nicolas a voulu créer une méthode adaptée aux entreprises en recherche de rapidité et de qualité afin de leur permettre d’acquérir les compétences en langue et cultures chinoises utiles pour entretenir des relations privilégiées avec leurs interlocuteurs chinois et signer des contrats avec eux.
Il a ainsi intégré sa spécialisation en prononciation dans une méthode éclectique qui permet aux apprenants l’accélération de leur vitesse d’apprentissage en toute autonomie.

Au-delà de l’intérêt que peut représenter les entreprises sur un marché qui se tourne vers la Chine, pour Nicolas l’entreprise est le coeur de l’économie qui crée de la richesse avec des effets vertueux au prix des efforts et du courage de femmes et d’hommes audacieux.

Savoir-faire
La langue ancienne, les arts martiaux et la calligraphie asiatiques sont pour moi trois domaines différents qui font partie d’un même tout, d’un art de vie.
En chinois, l’expression 文武双全/文武雙全 wén wǔ shuāng quán indique la maîtrise des lettres et des arts martiaux.
Les trois activités portent des valeurs, qui sont un socle fondamental à un art de vie.
La langue ancienne apporte une sagesse.
Les arts martiaux et la calligraphie sont des arts qui exigent une attention mais aussi une virilité, à savoir que l’un et l’autre amènent à vivre dans l’instant présent et à trouver le vrai soi.

La calligraphie
L’écriture chinoise exige d’apprendre plusieurs milliers de caractères pour savoir lire et écrire.
Est-ce que cela doit être un frein à l’apprentissage ?
Non, bien au contraire !
Tout d’abord car les mots de la langue chinoise sont composés d’une, de deux ou de trois syllabes – souvent de deux – et permettent d’apprendre les mots de la langue plus rapidement grâce à la transparence sémantique.
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Ainsi, lorsque l’on connaît déjà par exemple le morphème 中 zhōng, qui signifie « milieu », et le morphème 国/國 guó qui signifie « pays », cela devient très rapide d’apprendre 中国/中國 Zhōngguó qui signifie la Chine.
Un simple calcul nous permet de comprendre que la combinaison de deux caractères nous permet « en théorie » d’apprendre, si l’on part par exemple sur une base de 3 000 caractères : 3 000 ^ 2 = 9 000 000 combinaisons possibles de mots dyssillabiques, et je ne parle pas ici des mots monosyllabiques, ni des mots trisyllabiques.
C’est un calcul très simple et très caricatural qui nous fait comprendre immédiatement que les caractères chinois nous permettent d’apprendre la langue chinoise de manière exponentielle, et ne doivent donc pas être un frein à l’apprentissage. C’est en fait tout le contraire !
La richesse des caractères, quant à elle, dans sa composition interne, reprend une quantité énorme d’éléments de la civilisation chinoise dont elle témoigne de l’existence multimillénaire.
Les processus de simplification de l’écriture, comme pour 國 -> 国 guó, sont d’une très grande profondeur, en remettant au goût du jour des notions très fortes dans la culture chinoise comme celles de 王 wáng (morphème du « roi ») et 玉 yù (morphème du « jade »).
Et je ne parle pas de la portée philosophique et/ou civilisationnelle de caractères comme 中 zhōng, 王 wáng ou 玉 yù !
Chaque caractère chinois est une oeuvre d’art à part entière !
Et c’est ce second aspect qui devrait nous inciter à apprendre cette écriture, que reprend la calligraphie qui nous intéresse ici !
Dans la continuité de l’essence même de l’écriture chinoise, la calligraphie chinoise est un art à part entière, et c’est aussi de l’art !
Et en plus de tout ça, c’est également un art de vie !
La calligraphie chinoise, tout comme les arts martiaux, reprend des pratiques physiques et de bien-être comme le maintien du dos droit, les fesses rentrées, une respiration profonde qui nous reconnecte au présent par la concentration,… mais aussi des valeurs et une richesse culturelle par les caractères chinois qui les composent.
L’apprentissage de la calligraphie chinoise permet d’embellir notre manière d’écrire le chinois, ce qui engendre un impact positif sur notre personnalité tout en touchant à un aspect d’appropriation culturelle !
Il aide aussi à lire l’écriture calligraphiée. Je pense particulièrement au style cursif.
Cet art m’a amené à l’apprentissage de la calligraphie coréenne, issue d’une culture qui a un « ADN enfant » constitué des cultures chinoise et japonaise. L’absence des caractères chinois dans l’écriture coréenne me ramène à une essence plus fondamentale encore de l’écriture !
Les arts martiaux
Les arts martiaux chinois, reprennent d’une part un principe de santé et de bien-être comme la calligraphie (colonne vertébrale droite, plante des pieds ancrée au sol, respiration profonde,…) et un autre principe de concentration dans le moment présent, qui font de ces derniers, comme de la calligraphie, des disciplines de pleine conscience.
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Les arts martiaux chinois sont, comme la calligraphie chinoise, des disciplines très viriles par le fait qu’elles exigent un lâcher-prise total de soi dans le moment présent, ce qui permet, de manière paradoxale, une connexion à chaque instant.
Tout comme le montre le septième hexagramme du Livre des changement, celui de l’armée 師 shī ䷆ composé d’une majorité de traits Yin, la voie martiale est une énergie latente.
Les arts martiaux se vivent dans chaque moment présent, pendant leur pratique et en dehors.
Il n’y a donc en réalité pas de « en dehors », et en ce sens on peut parler d’un vrai art de vie.
La colonne dorsale des arts martiaux est le code moral, qui est là pour donner la direction à cette énergie latente, fonction comparable à celle du gouvernail d’un bateau qui donne la bonne direction au bateau.
A-t-on déjà conduit un bateau sans commencer par donner une direction au gouvernail ?
De façon identique au gouvernail d’un bateau, le code moral des arts martiaux chinois donne la direction juste à notre énergie latente, puis par extension à notre action.
L’art martial réfère aussi à la maîtrise d’un art, il comporte le mot « art » qui le rapproche là encore de l’art de la calligraphie.
Mais la rencontre entre d’une part les valeurs, et d’autre part la notion d’art rapproche encore plus l’art martial du chinois ancien, qui réunit à la fois la sagesse expliquée par les penseurs de la Chine ancienne et la littérature ancienne que l’on peut voir aussi comme un art.
Les arts martiaux, la calligraphie et la littérature ancienne donnent tous les trois accès à une élévation de l’esprit.
Ma pratique des arts martiaux m’a davantage amené vers la culture japonaise, qui a un « ADN enfant » par rapport à la culture chinoise, avec la pratique du karaté Shotokan, du karaté Full contact et du judo qui se complètent mutuellement.


Le chinois ancien
La lecture et l’apprentissage des textes anciens comme les Entretiens de Confucius, le Mencius,… en langue ancienne est pour moi dans la continuité de l’apprentissage de la langue moderne.
Après une dizaine d’années d’apprentissage de la langue chinoise, j’ai commencé à m’intéresser à la littérature chinoise moderne et contemporaine écrites en langue d’origine.
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Ça a été une très grande surprise de découvrir un patrimoine culturel très riche en contenu sur le fond, mais aussi sur la forme car la langue était incroyablement bien écrite.
J’ai naturellement voulu explorer davantage la littérature chinoise, qui pour moi était d’une qualité inégalée avec la littérature espagnole que je connaissais un peu.
Mais j’ai compris que la langue chinoise apportait d’autres dimensions avec sa civilisation millénaire pleine d’inventions et de recherches dans des domaines très variés.
J’ai découvert aussi que ses tons et ses sinogrammes (caractères chinois utilisés pour l’écriture) apportaient des possibilités nouvelles exploitées elles-mêmes dans la création littéraire.
L’intérêt que j’avais alors pour la littérature chinoise devenait d’autant plus fort que j’avais déjà une dizaine d’années d’études à mon actif dans mon apprentissage du chinois.
C’est alors que j’ai découvert que la littérature chinoise moderne et ancienne sont une même langue que l’on ne peut pas clairement scinder en deux.
Il y a bien sûr des textes anciens qui nous emmènent complètement dans la langue ancienne, comme des textes contemporains qui sont totalement écrits dans une langue vernaculaire, mais entre les deux on trouve toutes sortes de « dégradés », avec des textes catégorisés comme de la langue moderne ou de la langue ancienne, mais qui dans les faits sont dans en « entre-deux ».
Il s’agit en réalité de l’évolution lente d’une même langue à travers les siècles.
La langue ancienne est encore une autre découverte !
D’une beauté et d’une richesse qui était là encore une autre surprise, qui a dépassé encore mes attentes !
La langue ancienne apporte bien sûr une compréhension plus profonde de la langue, de la littérature et de la culture chinoises.
Mais la langue chinoise, par la sagesse ancienne, devient un art de vie !
C’est pourquoi je m’en imprègne chaque semaine par la lecture des textes anciens.
Cela apporte une vraie sagesse que l’on peut découvrir dès les premières semaines, une compréhension juste et une connaissance riche.
Je terminerai cette petite présentation en disant que la langue ancienne, appelée langue classique, m’a beaucoup surpris par la qualité de ses écrits en langue moderne, et m’a encore plus surpris pour la langue ancienne.