La prononciation chinoise n’est pas un détail : c’est la porte d’entrée vers une vraie compréhension.
Le projet Yaoling a commencé avec « Prononciation du chinois », un projet qui était là pour résoudre un problème sérieux détecté dans l’apprentissage de la prononciation du chinois par des non natifs.
Quand j’ai commencé l’apprentissage du chinois à l’université en France, j’ai vite compris que cet aspect de la langue ne permet pas une appropriation quasi instantanée. J’ai d’abord pensé qu’avec plusieurs années d’apprentissage du chinois à l’université, je finirais par m’habituer aux sons de la langue orale et que les difficultés rencontrées finiraient par se résorber.
J’étais loin d’imaginer que le problème serait plus persistant. Quand j’étais en Licence de chinois à l’INALCO, j’ai obtenu une bourse du Gouvernement de Taïwan qui m’a permis de continuer mes études du chinois pendant un an à Taipei, après quoi j’ai fait une deuxième année d’études là-bas. Une fois arrivé à Taipei la première année, j’ai découvert beaucoup d’apprenants comme moi qui venaient de divers pays, souvent avec un gros bagage dans l’apprentissage de la langue de 8 ou 10 ans et butaient encore eux aussi sur la prononciation.
J’ai découvert également que certains apprenants vivaient depuis plus longtemps dans un environnement totalement en chinois à Taïwan, parfois depuis 2 ou 5 ans, travaillaient en chinois et rencontraient encore les mêmes problèmes avec la prononciation de façon consciente ou inconsciente.
Je me souviens plus particulièrement d’une amie vivant à Taïpei depuis 7 ans, qui a appris le chinois à l’université avant de travailler en langue chinoise à Taïwan, était mariée avec un Taïwanais et pratiquait ainsi le chinois dans la vie de tous les jours aussi bien avec sa famille du côté de son mari qu’avec ses amies taïwanaises, qui m’avait confié un jour avoir encore du mal à se faire comprendre en chinois avec la prononciation.
J’ai alors compris d’une part que la prononciation du chinois méritait vraiment une attention particulière, et bonne nouvelle, que l’on pourrait avec une méthode efficace très certainement apprendre très vite cet aspect de la langue, car finalement ce sont des informations clés nécessaires à l’acquisition d’une prononciation correcte qui devaient nous manquer.
J’ai alors créé une méthode inédite sur l’apprentissage de la prononciation après avoir approfondi des connaissances en phonétique de la langue française, après avoir recoupé des informations avec des professeurs de chinois natifs et d’autres personnes natives en chinois, ainsi qu’en acquérant et en intégrant d’autres connaissances spécifiques relatives à l’anatomie.
Cette méthode permet en quelques jours seulement d’acquérir une excellente prononciation en chinois comme le montre beaucoup de mes témoignages, avec une prononciation qui à l’oreille se confond presque avec celle d’un natif. Si je ne peux pas supprimer complètement l’accent d’une langue maternelle, mais au mieux l’atténuer, le fait d’arriver à permettre à des apprenants d’acquérir des sons en chinois qui se confondent presque avec ceux d’un natif est déjà une base solide qui permet à ces derniers de s’assurer être en capacité de produire une prononciation parfaitement comprise à l’oral.
Et cela est possible sur un temps d’apprentissage extrêmement court, surtout si l’on passe par une formation personnalisée en one-to-one.
En revanche, le travail d’implémentation requiert de tendre constamment à élever son seuil d’exigence, sans quoi nous revenons alors à ce qui est dit au début de cet article : on peut passer des années à apprendre sans maîtriser l’essence.
Ainsi, le projet « Prononciation du chinois » comprend déjà une caractéristique intrinsèque de ce qui devient Yaoling plus tard : un projet qui donne des clefs de compréhension sur la langue et la culture chinoises pour favoriser un apprentissage de la langue plus serein, très qualitatif et qui permet d’explorer des dimensions insoupçonnées sur la langue et la civilisation chinoises.